Le voyage, c’est aussi l’imprévu.

Wuhan, vendredi 12 octobre.

Et l’imprévu ce fut un banal virus, un simple coryza. Probablement attrapé dans l’avion même si je paraissais encore fringant à l’arrivée ! Le bon vieux rhume de cerveau. Nez qui coule comme une fontaine, éternuements sans fin, yeux qui piquent…

Arrivée à Wuhan Airport BLOG

Encore fringuant à la descente de l’avion …

Pas grave  en soi mais aggravé par la fatigue du voyage, le décalage horaire et par l’exposition à une forte pollution. Avec un mauvais sommeil et la baisse, en corollaire, des défenses immunitaires, ce rhume de cerveau s’est naturellement mué en trachéite, avec cette toux sèche si épuisante. Bref quelques journées mais surtout quelques nuits pénibles, où l’on se trouve sans force, sans énergie …

Heureusement ce désagrément passager n’a pas entravé le déroulement du voyage car il était prévu que je reste quelque jours à Wuhan durant lesquels je me reposerais avant d’entamer le périple proprement dit.

Voici donc un résumé des jours précédents.

Comme à chaque séjour, Ningxin, mon amie chinoise, guide et interprète, m’attendais à la descente d’avion. Pour rejoindre sa résidence, il faut traverser l’agglomération de Wuhan du nord au sud. Une heure de voiture.

Rappelons que Wuhan, avec plus de vingt millions d’habitants, est la deuxième ville la plus peuplée de Chine après Chongqing (trente cinq millions)!

La conurbation est traversée par l’imposant Yang-Tsé et défie en permanence l’idée que nous nous faisons  d’une ville !

Inhumaine et l’adjectif qui lui convient le mieux ! Les distances se comptent en dizaines de kilomètres. Ainsi, demain, pour aller prendre le train à la gare d’Hankou, en centre-ville, il faudra encore parcourir 27 kilomètres  et compter presqu’une heure en voiture … Ahurissant !

Quelques mots sur la résidence où je suis hébergé. Située dans le district de Jiangxia, au delà du « Third Ring », le troisième périphérique de l’agglomération, dans un environnement peri-urbain, elle est moins pollué qu’en centre-ville et bénéficie du glacis d’un grand lac faisant barrage aux gaz d’échappement et dégageant de belles perspectives.

La résidence comporte une douzaine de hautes tours de trente cinq étages, suffisamment espacées pour dégager à leurs pieds un parc, bien entretenu, avec aires de jeux pour les enfants, tennis, terrains de basket, bassins, décoration florales etc … En ce moment, quelques Osmanthus, des arbres odoriférants, propres à l’Asie,  dégagent d’enivrants effluves …

L’appartement est au vingt et unième étage de l’une de ces tours, récent, spacieux, bien aménagé, construit selon les normes les plus strictes en termes de sécurité électrique, de gaz, de serrurerie …  Un grand living, deux chambres, un bureau/studio, cuisine, salle de bain, balcon-terrasse. Bref aucune différence avec l’équivalent chez nous à part les prises de courant.

Une particularité cependant, comme dans tous les appartements chinois de ce type, la machine à laver et installée sur le balcon/terrasse et ne lave qu’à l’eau froide …

Pas mariée, sans enfants, vivant seule loin de sa famille, ce logement convient à mon amie qui exerce désormais ses talents de professeur d’anglais en donnant majoritairement des cours on-line.

*

Alors pourquoi, dans cet environnement privilégié (habiter en hauteur est aussi un privilège puisque la pollution diminue avec l’altitude), pourquoi, à partir d’un banal coryza, ladite pollution a bien failli déclencher une surinfection des voies respiratoires?

Nous nous sommes rendus en centre ville à plusieurs reprises durant un épisode particulièrement aigu de pollution et j’ai laissé les vitres du taxi ouvertes ! J’ai ainsi respiré à pleins poumon un air surchargé de poussière (la ville est un chantier permanent dont une ligne de métro qui n’en finit pas d’être achevée) et bien entendu tous les fumées des énormes 4X4 à double pots d’échappement dont les conducteurs chinois raffolent.

Désormais, port du masque dès que je quitte la résidence !

Domino noir, Domino blanc blog

Domino noir, domino blanc, c’est selon …

*

Il était initialement prévu que nous irions passer quelques jours de l’autre côté du fleuve pour visiter les anciens quartiers du Wuhan mais, comme la réservation de l’hôtel, faite avant mon départ, n’a pas été prise en compte (nous avions appelé la réception avant de nous déplacer), j’ai préféré resté tranquillement à l’appartement.

Point d’orgue de ces quelques journées de récupération, la visite à IKEA car Ningxin avait besoin d’un fauteuil de bureau et de quelques étagères.

Pour les Chinois, avides de consommation et de confort à l’occidental, cette enseigne joue comme un aimant. Ils s’y précipitent en masse. Mais ce que les manageurs n’avaient pas prévu c’est que leurs clients investiraient les lieux à un point qu’ils n’avaient imaginé !

Au cours d’un précédent séjour et d’une visite à ce temple du « cosy», j’avais déjà noté l’incroyable sans-gêne des clients chinois, débarquant en famille et n’hésitant pas à squatter les espaces d’exposition pour s’installer toute la journée !

J’avais photographié des couples faisant la sieste sur le lits installés dans les alcôves, d’autres piquant un roupillon sur les canapés, bref IKEA était considéré comme un espace publique, un genre de parc d’attraction où l’on pouvait se délasser sans payer …

Les achats représentant un assez gros volume on commanda un « Didi » en mesure d’enfourner tout ce fourbi.

Commander un « Didi » (petit-frère en chinois), est encore la meilleure façon de se déplacer dans cette mégalopole. Didi était à l’origine un franchisé d’Uber mais les chinois savent vite récupérer les bonnes idées et les siniser !

Bien sûr tout se fait à partir du « cellphone ». Réservation et paiement.

Comme je faisais remarquer à Ningxin que je la voyais de plus en plus souvent sortir son téléphone pour payer, elle me montra son portefeuille absolument vide d’argent.

Avec quelle rapidité les Chinois adaptent une innovation dès l’instant qu’elle est pratique et fait gagner du temps ! Même les marchands de quatre saisons acceptent ce type de paiement !

*

Un dernier mot sur la nourriture. Toujours excellente et quelques surprises, notamment dans  ce restaurant « sea food » où l’on sert de délicieuses huitres, fraiches ou cuites. Bien sûr il faut accepter de manger un peu épicé …

Go^tez-moi ça

Aucun problème pour trouver un restau en Chine, même tard …

Il est tard, près de dix heures du soir. Il y a une heure, je suis sorti  pour une bonne séance de massage des pieds.

Massage des pieds blog

Une autre spécialité très prisée des Chinois mais qui peut s’avérer douloureuse
tant les mains de ces masseuses sont puissantes !

Comme très souvent dans les villes, un groupe de personnes dansaient  au son d’une petite sono devant les boutiques éclairées. C’est toujours bon enfant et les musiques de danse varient d’un lieu à un autre.

Danse collective nocturne Blog

Danse collective dans la rue à la linière des enseignes de magasins.

Maintenant, le sommeil me gagne. Peut-être, depuis mon arrivée, aurais-je ma première nuit sans insomnie ?

 

 

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2 réflexions sur “Le voyage, c’est aussi l’imprévu.

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