Hier, nous avons quitté le second appartement loué à Nankin pour un troisième !

Dans les précédents blogs, j’ai utilisé le terme « appart-hotel » pour désigner ces logements. Il s’agit plutôt de la formule Air&B à la sauce chinoise.

Comme il est difficile de savoir à l’avance l’agrément du logement, la tactique est de ne réserver que pour deux ou trois jours, quitte à renouveler pour une ou plusieurs nuits supplémentaires.

Le premier appartement était très bien et correspondait à nos besoins : deux chambres, un grand living, deux salles de bain et bien entendu tout l’équipement d’un logement moderne. C’était un duplex et Ningxin a pu donner ses cours dans le living sans nous déranger mutuellement.

Ce qu’il était impossible de détecter en lisant le descriptif sur internet c’est qu’une voie de chemin-de-fer très fréquentée passait à proximité avec un passage à niveau à une centaine de mètres de l’immeuble !

A l’approche du passage à niveau les conducteurs des locomotives activaient donc à plusieurs reprises leurs puissantes trompes (genre sirènes de nateau) pour alerter les imprudents cyclistes ou piétons de leur arrivée.

Ainsi, plusieurs fois par heure, même en pleine nuit, on se retrouvait dans un dessin animé de Tex Avery où le train déboule directement dans votre chambre …

Cet Air&B avait quand même un atout : une bonne guitare ! Il suffisait de l’accorder …

Le second a été choisi dans un autre quartier de la ville, aussi près d’une gare …

Résidence ancienne avec de beaux jardins. Même disposition des lieux mais décoration plus que banale, pas de linge de toilette, pas de vaisselle, bref, une mauvaise pioche.

Le second Air&B avec ses mini étangs et ses osmanthus …

Le troisième, ce fut le pompon ! Ningxin l’avait choisi avec des critères qui lui sont propres, m’ayant juste indiqué qu’il se trouvait en centre-ville, dans une sorte de Hutong. C’est une forme d’habitat collectif traditionnel constitué de passages et des ruelles. Bien que la plupart d’entre eux aient disparus, ceux de Pékin sont célèbres et certains ont été réhabilités pour servir de résidence aux bobos pékinois.

Hier matin, après une course en taxi, nous débarquons donc tous les trois dans le fameux hutong … Quelle déception ! C’est carrément crade ! La petite place où doit se trouver notre immeuble est sale, mal entretenue et sombre car des hauts arbres ont envahi l’espace … Pourtant quelques voitures cossues y sont stationnées …

La porte d’entrée, une grille maussade qui refuse de s’ouvrir… Quoi, nous devrons loger dans ce genre de taudis ! Je commence à rechigner mais quand nous pénétrons dans le sombre couloir pour nous apercevoir qu’il n’y a pas d’ascenseur pour monter au quatrième étage, je déclare alors que je ne reste pas dans ce lieu et que je vais me louer une chambre d’hôtel !

Le « Hutong » de notre troisième Air&B à Nankin

Ningxin me calme, monte nos deux valises, celle de sa mère et la mienne et ouvre la porte à l’aide d’un code.

Et là, divine surprise, nous entrons dans un délicieux petit appartement, décoré avec goût, lumineux, confortable, bien fourni en linge de maison, bref, la perle !

Comme nous étions un peu en avance, une femme de ménage terminait de remettre en état après le départ de précédents occupants.

A l’usage, il s’est aussi révélé très calme. Ma chambre donne sur une petite place, celle de Ningxin et sa mère sur une ruelle.

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Après une sieste, Ningxin donnant ses cours tout l’après-midi, je suis parti avec Qiuli pour visiter le Palais impérial qui fut le quartier général de Tchang Kaï-chek de 1927 à 1937, date de l’invasion japonaise.

Nan-Jing signifie littéralement capital du sud, à rapprocher de Bei-jing, capitale du nord. En effet, tout comme Xi’an par exemple, cette ville a été la capitale de plusieurs dynasties et notamment celle de la florissante Ming.

Le plan est celui de la formidable Cité Interdite de Pékin, en plus petit… Magnifiques jardins, pièces d’eau et pagodes, enveloppés de l’odeur enivrante des osmanthus.

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Petit flottement quand nous nous sommes présentés devant les grilles d’entrée. Qiuli a essayé de m’expliquer quelque chose que je n’ai pas compris. J’ai cru qu’elle ne voulait pas faire la visite et m’incitait à la faire seul. J’ai insisté et nous sommes allés au guichet pour qu’elle prenne son ticket. En effet, pour moi, tout est gratuit car j’ai plus de soixante dix ans. Il suffit de présenter mon passeport !

Devant le guichet, elle a essuyé un refus … J’ai compris plus tard. Elle n’avait pas sa carte d’identité ! Moment de flottement mais comme elle est connectée en permanence avec sa fille, celle-ci a eu la bonne idée de lui transmettre la copie par WeChat !

Aucun problème, au vu de l’image sur son téléphone portable, le guichetier a délivré le ticket ! En serait-il de même chez nous ?

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Le soir, Ningxin ayant encore des cours très tard dans la soirée, nous sommes allés dîner Qiuli et moi dans un restaurant tout proche. En fait, toute la rue n’est que restaurants …

Cette dame, ancienne fonctionnaire du ministère de la santé publique tait chargée, d’après ce que j’ai compris, du contrôle des règles d’hygiène, notamment dans les restaurants. On peut lui faire confiance pour en choisir un bon !

Restaurant est peut être inapproprié. En effet, dans ce genre d’établissement on est assis sur des tabourets, les chaises étant l’apanage des “vrais” restaurants.

Toujours est-il qu’on y mange fort bien (et pour pas cher) à condition de supporter des voisins de table bruyants, poivrots et fumeurs …

Ils sont là pour fumer et se pochtroner toute la soirée à la bière …

Demain, visite du Mémorial de Massacre de Nankin (oui, il a été reporté)…